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Elena Tonetti-Vladimirova

Conscious Pro-Creation in French - (La Procréation Consciente)

(chemin pour se sortir de nos addictions)

Par Elena Tonetti Vladimirova, 2009


Traduction par Nicolas Molino


Dans un numéro précèdent de ce magazine, mon article “empreinte limbique” décrivait le mécanisme qui associe les circonstances de notre naissance et la qualité de nos vies émotionnelles en tant qu’adultes. L’empreinte limbique est une capacité innée du système nerveux a absorber et mémoriser d’une manière non cognitive, toutes les informations qui nous entourent pendant notre période “pré-verbale”, de la conception du foetus jusqu’à la naissance, y compris les 9 mois de grossesse et les premières années de vie.


Cela signifie que si le bébé était saturé “d’hormones d’amours” émanant de sa mère, il grandit bien et se sent en sécurité dans sa famille. A l’opposé, si le bébé a souffert “in-utéro”, souffert d’une naissance traumatique, et qu'en suite il ne reçoit pas les soins dont il a besoin, son cerveau enregistrera automatiquement “douleurs” et “rejet” comme étant la norme. Contre toute logique, son système nerveux enregistrera “solitude” et “souffrance” en tant que zones de conforts, le cortex (siège de la logique) n’étant pas encore développé et en mesure de rationaliser.


Aujourd’hui je veux m’exprimer sur le lien entre les circonstances de notre naissance et nos addictions.


Napoléon, pour ce qu’il était, déclara en 1810: “ si la France avait de bonnes mères, nous aurions de bon fils”. Il avait clairement compris cette dynamique, bien avant l’avénement de la psychologie prénatale et la publication d’une importante quantité d’études scientifiques par les neuro-biologistes.


Napoléon utilisa seulement son bon sens et son pouvoir d’observation.


Ce n’est pas une coïncidence que l’usage des drogues récréatives explosa dans les années 1960, sachant que les drogues a usage médicale furent introduites dans les salles d’accouchements dans les années 1940. Les mères étaient pour ainsi dire paralysées et gazées. Cela conditionna une génération entière a dépendre de substances chimiques pour vivre leurs vies. Pour le nouveau né, les drogues, les manipulations sans précautions par des étrangers portant des masques, la solitude ressentie d’avoir été séparé de sa mère, ont des effets désastreux. Ces procédures sont un choc pour le nouveau né: paralysie, perte de points de repère, déconnection de la source de vie dont l’enfant est originaire. Le plus gros problème, c’est que le système nerveux enregistre ce cocktail de sensation comme un “élixir de vie”.


La violence provient de la même source que les autres types d’addictions, c’est juste l’autre face d’une même pièce de monnaie. L’insupportable souffrance émotionnelle liée a un sentiment de perte d’identité, perte de sa famille, peut provoquer un besoin urgent de faire volontairement mal aux autres, a soi même, voir les deux.


L’ironie suprême c’est que c’est notre désir de se sentir bien, pour nous même et le monde qui nous entoure, de trouver ce “paradis perdu”, source d’amour a laquelle nous appartenons, qui dirige notre maladroite quête vers des plaisirs chimiques éphémères. Il est inutile de préciser que les enfants qui n’ont pas été traumatisés durant les premières années de leurs vies, ne sont pas susceptibles de devenir des adultes violents et drogués.


Même si plus tard ils expérimentent les drogues récréatives, ils ont les ressources nécessaires pour s’en remettre et aller de l’avant avec leurs vies.


Ramana, une légende Indienne du yoga, déclara avoir vécu une vie de dévotion dédiée au 15 secondes d’illumination qu’il eu l’occasion d’expérimenter. Pour les femmes, cette expérience d’illumination est biologiquement disponible chaque fois qu’elles se mettent au travail pour accoucher. La quantité d’oxytocine, l’hormone de l’amour, que leurs cerveaux est capable de relâcher dans le sang est suffisant pour les faire rentrer dans cet état d’illumination que des millions de gens cherchent a atteindre par le yoga ou autres pratiques spirituelles.


C’est cet état de félicité qui est supposé être notre “réglage de base”. Si nous ne le vivons pas a la naissance, nous sommes condamnés a passer notre vie a sa recherche, sans jamais le trouver.


Lorsque le corps d’une femme a la possibilité de faire son travail sans interférence médicale ou fabriquées par ses propres angoisses, elle est capable d’expérimenter un état de félicité pendant l’accouchement. Dés lors, les hormones de la mère “dialoguent” avec celles du bébé, le programmant a vivre une vie sans peur de l’existence, présent dans son corps, ressentant un profond bien être.


Une fusion se crée entre les deux, la mère étant alors ressentie en tant que source d’amour, protectrice et nourrissante. Ceci étant la sensation la plus élémentaire que chacun d’entre nous devraient être en droit d’expérimenter, car c’est la manière dont le système pro-créatif d’une femme est censé fonctionner d’un point de vue neuro biologique et hormonal. Malheureusement, a ce jour, peu ont vécu ce privilège. Car si une femme n’a pas connu ce type de naissance idéale, son corps ne sait pas comment produire suffisamment d’oxytocine pendant l’accouchement.


La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible d'entraîner le système nerveux a accomplir cette tâche, sans médicament ou drogue. Il y a plusieurs moyens de le faire.

Vous pouvez trouver plus d’informations a ce sujet, sur:www.birthintobeing.com


Nous devons apprendre a être bon avec nous même. La plupart du temps, c’est plus difficile que d’apprendre a marcher ou a parler. Être bon avec nous même est parfois le plus grand tabou engrammé dans notre système nerveux, si celui ci a été programmé sur “souffrances” depuis la nuit des temps.


C’est pour ceci que le plus grand des voyages qu’un être humain puisse entreprendre, c’est celui qui va de la tête au coeur. Le seul qui soit plus long est celui qui va de nos parties génitales jusqu’à notre coeur. Car si notre système nerveux est déconnecté de notre corps depuis le début, du fait d’un haut niveau de stress subi au commencement de notre vie, nous n’avons pas de point de référence de ce que c’est que d’être aimé, bienvenue, en sécurité. Même si nos parents nous aiment, cela ne veux pas dire qu’ils savent exprimer leur amour d’une manière qui nous fait nous sentir aimé, car eux même n’ont probablement pas reçu un bon modèle d’amour de leurs propres parents. J’estime que sur cette planète, seul 2 a 5% des gens sont en mesure de dire “je me suis sentis aimé enfant”. 15% environ des gens étant probablement en mesure de dire “je me suis senti émotionnellement en sécurité avec mes parents”, mais “je me suis senti aimé”...pas tant que ça.


La chose logique a faire désormais, est de replacer l’accouchement dans son contexte naturel, afin que les femmes cessent de se sentir impuissantes lorsque le moment est venu de donner naissance, sans avoir a renoncer a leur pouvoir, au bénéfice d’une sage femme, d’une amie, de leur partenaire, ou d’un expert de quelques sortes que se soit, qui se repose sur son “costume d’autorité”, pensant qu’il est compétent juste parce qu’il est allé a l’école.


N’importe quelle femelle chat sait comment donner naissance. Aucun mâle d’aucune espèce, ne le sait. Ce n’est pas une activité mentale!


Trop de parties anatomiques manquent aux hommes pour qu’ils puissent comprendre l’accouchement! Ce serait comme essayer de comprendre un feuilleton psychodramatique a la télé en ayant coupé le son...Je regarde mais il n’y a aucune chance que je puisse tout comprendre!


Un accouchement est tellement plus que ce que les yeux peuvent voir! C’est une expérience chamanique, profondément mystique, qui rentre dans la catégories des rituels de passages, initiant la mère au sacré de son féminin(pour les cultures indigènes), en plus d’être une fonction anatomique normale. Une femme qui accouche vit une métamorphose, elle vit la fin du monde qu’elle connaît, prenant conscience de sa mortalité, et émerge victorieuse, ayant activé un pouvoir qu’elle ne se connaissait pas...ou elle passe a côté de tout ça, subissant drogues et procédures chirurgicales.


Les complications a la naissance sont provoquées par les traumatismes que la mère a elle même vécu. Ses peurs; de la naissance, de la vie, de son propre potentiel et bien sur, de son incapacité a se relaxer dans la tempête de ses sensations. C’est a ce stade qu’il faut introduire la notion de conscience vis a vis du processus de procréation.


Pour créer un nouvel être humain il faut être pleinement conscient de toutes les complications et responsabilités générées par cette lourde tâche, et s’y préparer convenablement.


Donner naissance est le processus ultime d’activation du féminin sacré. Après ça, créativité, compréhension des mystères de la vie, sont disponibles a la femme, si elle y prête attention. C’est un gâchis de passer a côté de cette incroyable opportunité et choisir une césarienne a part évidemment s’il y a une raison médicale avérée (auquel cas j’exprime beaucoup de gratitude vis a vis de ce qui peut être fait dans un hôpital).


Pour moi, le taux de césariennes ne devrait pas excéder 10 a 12%, en étant très tolérante. C’est une procédure médicale majeure, avec d’énormes effets secondaires pour l’enfant. Dans certains pays, le taux de césarienne a atteint 85 a 95%. Je considère que c’est une faute professionnelle pour les docteurs “vendant” la césarienne, de ne pas s’informer davantage quant aux conséquences émotionnelles que cela a sur le nouveau né. Des statistiques parlantes, issues de recherches en psychologie prénatale, sont disponibles concernant les 15 a 20 dernières années, mais aucune ne figure dans les manuels médicaux!

Nous ne pouvons nous permettre d’attendre un changement de ces politiques. C’est le travail des femmes de s’éduquer et de savoir ce qu’elles veulent et ne veulent pas.


Des bébés naissent a chaque instant. Nous pouvons rester assis et pointer du doigt ou nous réveiller et faire ce qui est juste. Pour en revenir au modèle de la procréation consciente, un de ses aspect principaux est la connexion consciente avec l’esprit de l’enfant qui n’est pas encore né, avant la conception. Avec cela, vient un énorme support émotionnel et l’oxytocine rempli le corps!


Nourrir l’enfant au sein est également un acte chamanique, le corps d’une femme se mettant soudainement a produire la substance la plus nourrissante que l’on puisse trouver sur Terre, venant quasiment de nul part. Qui plus est, disponible a la demande!


La quantité d’oxytocine générée pour la mère autant que pour l’enfant est énorme.


Un mouvement mondial de procréation consciente est en route. Je le constate tout autour du monde de mes propres yeux. Je voyage beaucoup pour mes séminaires et peux témoigner qu’il n’y a plus beaucoup d’endroits sur Terre ou les femmes sont encore en “sommeil”. Nous nous élevons Mesdames!


La solution a nos problèmes de civilisation, pas seulement les addictions destructrices, mais tout ce qui est basé sur les peurs, la violence ou le bazar que nous avons crée, est d’élever une nouvelle génération d’humains qui n’est pas programmée pour la souffrance et la douleur, qui ne naissent pas en se sentant coupable ou honteux, et sont libres de vivre par les lois du bon sens et de la compassion les uns vis a vis des autres, ce qui est notre état naturel.


Nous pouvons revendiquer l’Eden et recrée le paradis sur Terre en une génération. Au grand jeu de la vie, la vie ne perd jamais! Elle suivra gentiment le lent processus d’évolution naturelle. La vie acceptera tout se qui se présente en l’appréciant avec sa propre logique, sans considération pour ce que nous en pensons. La vie n’attendra pas après nous, a moins que nous apprenions a communiquer avec le grand pouvoir du féminin sacré. Nous pouvons lui demander de nous pardonner et de nous donner une autre chance de créer une qualité de vie qui nous rend dignes de nous appeler nous même “êtres humains”. Avec ou sans nous, la vie va de l’avant. La tâche de rendre les humains heureux ne faisait pas partie du grand design. C’est notre travail. Et lorsque nous sommes libérés de notre programmation a souffrir, la félicité est notre état naturel.


En option:

Pendant ce temps, nous devons trouver comment nous pouvons aider ceux qui sont prisonniers de leurs addictions. De ce que j’ai compris, le premier pas vers une guérison est de se rendre compte d’un schéma addictif, qui se manifeste a l’insu de la personne qui en souffre. Il y a une différence entre la personne et le schéma. Il faut apprendre a ne pas s’identifier. Dés lors qu’une personne se rend compte de la séparation entre les deux, cela devient une mission de vie de comprendre qu’un choix est possible, qu’il nous appartient d’être plus grand et plus fort que nos habitudes.


Notre mécanisme en vigueur fait que nous nous identifions a nos addictions, perdons le pouvoir d’agir et nous laisse peu d’espoir de changement positif. Mais se rendre compte “ceci n’est pas moi”, m’autorise a voir les choses différemment: “le futur n’a pas a être identique a ce que j’ai déjà vécu”.

Le passé n’a sur nous que le pouvoir que nous lui accordons, que nous en soyons conscient ou non. Derrière ceci, il est en de notre responsabilité, et c’est notre seule responsabilité pendant cette vie, pour nous même, d’être en mesure de nous connecter avec la source dont nous sommes originaires, sur Terre, que nous puissions nous rappeler pourquoi nous sommes là.


Droits d’auteurs, 2011 Elena Tonetti-Vladimirova. Birthintobeing.com(Tout droits réservés).

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